Emission spéciale Région Grand Est – Sarah Walbaum, chargée de communication de l’atelier Simon Marq

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Les Journées Européennes des Métiers d’Art se dérouleront du 31 mars au 2 avril 2023 dans le
Grand Est.
Cet événement offre au grand public l’occasion de rencontrer + de 200 artisans d’art et de
participer aux animations et expositions autour de la cristallerie, du verre, de la céramique, de la
pierre, des métaux et du bois…
Cette manifestation, soutenue par la Région Grand Est, permet de mettre en avant la diversité et
la richesse des métiers d’art en Grand Est.

Partons à la rencontre de professionnels au savoir-faire original et unique dans le Grand Est et
plus précisément à l’atelier de vitrail SIMON MARQ à Reims.
Pour en parler avec nous, Sarah Walbaum, chargée de communication de l’atelier Simon Marq.
Bonjour Sarah,
SW : Bonjour
Qu’est-ce que c’est que l’atelier Simon Marq en fait ?
SW : Et bien l’atelier Simon Marq c’est un atelier de vitraux qui existe à Reims qui a été
fondé en 1640, qui est le plus vieil atelier de vitraux de France et probablement du monde.

On imagine bien sûr l’importance d’un tel atelier quand on est en présence de monuments
historiques comme la Cathédrale de Reims, bien sûr, pour ne citer que celle-ci d’ailleurs.
SW : Oui, c’est vrai que l’histoire de l’atelier Simon Marq a été complètement chevillée à
celle de la Cathédrale de Reims. Ils sont tout de suite devenus les verriers officiels de la
Cathédrale de Reims dès le 17ème siècle, et tous les vitraux qu’on voit à la Cathédrale
proviennent essentiellement de cet atelier.

Qu’est-ce qu’on y fait à l’atelier Simon Marq ?
SW : En fait, il y a 50 % de créations de vitraux, 50 % de restauration. C’est un
département particulier puisqu’il faut mettre en place des protocoles pour la restauration
qui sont très très précis pour respecter le verre. Et on crée des vitraux comme on en
créait effectivement au Moyen Âge, avec une technique traditionnelle avec du plomb. On
crée aussi des vitraux très contemporains, sans plomb, avec des designers. En fait, il n’y a
pas de limite, à part celle de l’imagination des artistes évidemment.

Les métiers évoluent justement parce que vous parlez de création avec le plomb et justement
tout ce qui est « matériaux » évolue aussi.
SW : Oui, en fait, c’est vraiment le projet des artistes qui est le prétexte à mettre en œuvre
des techniques. Donc on peut utiliser de la sérigraphie, de la gravure. En ce moment, on
découpe les pièces de verre avec une machine qui est guidée électroniquement et qui va
découper les pièces au jet d’eau. Simplement, ce qui détermine en fait à chaque fois le
vitrail, maintenant, un vitrail, je dis que c’est un écran de verre artisanal coloré. C’est
l’utilisation d’une feuille de verre artisanal qui est fabriquée avec la même technique
depuis le 10ème siècle et qui a une vibration incroyable. Le vitrail s’inscrit en tout lieu.
Évidemment, on travaille pour les édifices religieux mais pas uniquement. On travaille
beaucoup pour les restaurants, les hôtels, les particuliers. On a beaucoup de particuliers
rémois qui nous demandent de restaurer ou de créer des vitraux chez eux. Et ils ne
cessent de me dire à quel point c’est formidable de pouvoir en profiter à toute heure de la
journée, puisque c’est ça la magie du verre, c’est qu’il va se transformer, donner une âme
à un lieu et le lieu s’anime selon l’intensité de la lumière au fil du jour.

Alors, pour celles et ceux qui nous écoutent et qui veulent se former et il y a des métiers,
j’imagine aussi bien dans l’apprentissage initial, et puis même quelquefois dans la formation
adulte ?
SW : On a des jeunes apprentis en ce moment à l’atelier, notamment une jeune qui était
architecte et une autre qui était dans le bijou, il y a des formations qui sont dispensées en
alternance, des formations post bac. Il y a des lycées. Il y a à peu près cinq, six
formations qui existent en France autour des métiers du vitrail.

Alors, dans le cadre de ces visites et de ces Journées européennes des métiers d’art, il y a
quand même quelque chose d’assez particulier : c’est aussi le lieu où est installé l’atelier Simon
Marq.
SW : Oui, depuis 2 ans, l’atelier Simon Marq est installé dans une église des années 50,
très méconnue des rémois on s’en rend compte, qui se situe dans le secteur Clairmarais,
juste derrière la gare. C’est une église qui a été inaugurée en 59 et qui étonnamment est
très bien adaptée aux métiers des verriers. Je vous invite à venir la découvrir donc à
l’occasion des Journées européennes des métiers d’art. On ouvre les ateliers à la visite à
cette occasion, les samedi et dimanche, donc 1er et 2 avril en gros, de 10h à 16-17h. On a
un lien sur la home du site internet de l’atelier Simon Marq où on peut s’inscrire. Alors,
Simon Marq, ce sont deux noms de famille, donc c’est Simon et Marq M A R Q.

Le site Internet http://ateliersimonmarq.com/ pour être tout à fait précis.
SW : Et sur les réseaux sociaux…
Le programme détaillé des Journées européennes des métiers d’art est disponible sur
www.metiersdart.grandest.fr. Cette émission est une production des radios associatives du
Grand Est, soutenues par la région Grand Est.

 



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